Création sonore / Danse / Théâtre
Tempus fugit est une pièce chorégraphique présentée sous la forme d’un diptyque qui interroge l’incidence des codes sociaux et des attentes de la norme sur la représentation des corps et qui matérialise le frottement intérieur entre ce que nous sommes et ce que la norme nous impose d’être, ou plutôt de paraître. La première partie du diptyque explore les mécanismes et les archétypes du corps social. La deuxième partie du diptyque explore l’univers intérieur du corps intime libéré des contingences extérieures et émancipé de tout repère réaliste, quotidien et prosaïque. Les espaces sonore et lumineux développent la dichotomie entre réalisme et onirisme et impactent le mouvement de l’interprète. Le travail sur le son intègre dans la première partie des repères identifiables tels que des mélodies connues, des bruits de la rue, une sonnerie de téléphone ; dans la seconde partie il développe l’imaginaire et le sensoriel avec des mélodies oniriques, des nappes, des tremblements, des échos amplifiés par le système de multidiffusion. Tempus fugit travaille sur l’interaction entre l’espace sonore et l’interprète de sorte que l’espace sonore revêt un caractère aussi physique qu’un partenaire de jeu.
Performance créée au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (CNSAD) en Septembre 2017 / mise en scène : Jean-Frédéric Lemoues et Sipan Mouradian / création sonore : John M. Warts / création lumière : Félix Depautex / peinture sur corps : Méliné Ignatevossian / captation vidéo : Frédéric Pickreing.